Les gaudes est une spécialités culinaire ancienne du Jura et de la Bresse. Les gaudes ne sont rien d'autre que de la farine de maïs grillé. La farine de maïs grillé contrairement à la farine de blé inodore, dégage une odeur particulierement appetissante. Les gaudes étaient si prisées qu'on disait, en mangeant quelque chose de bon : c'est de la peau de gaude. Il faut savoir qu'en latin "Gaude" signifie "Réjouissez-vous". Vous trouverez dans cette page les recettes suivantes : |
POISSON FRIT : Sachez que vous pouvez aussi "fariner" votre poisson à frire avec des gaudes, vous obtiendrez un fumet et un croustillant incomparables. |
Vous pouvez vous procurer les gaudes dans toutes les boulangeries du Jura et de Bresse. Le prix reste très attractif : moins de 15F le kilo. le MOULIN DE CHAUSSIN |
Si quelqu'un connait la recette : Galette de Gaudes "Louise Royer" Je lui serais reconnaissant de me l'envoyer à l'adresse suivante : jl.t@hol.fr |
Henri Vincenot : "Cuisine de Bourgogne" Edirion Denoël Les Gaudes Je classerai cette bouillie de farine de maïs grillé dans les soupes, car c'est au "souper" (repas du soir - le "diner" étant le repas de midi) qu'on la consomme, au lieu et place de la soupe. Mais on n'en reste pas là et, commee on verra, 1'on peut s'il en reste, en faire entremets ou desserts. Les vraies "gaudes" sont tout simplement une bouillie de "treuqué (1)", à 1'eau, 1égèrement salée, de la consistance d'une bouillie pour bébé, assez épaisse. Elle est servie dans 1'assiette-calotte "1'écuelle, pour parler français" que 1'on n'emplit qu'à moitié. On finit de la remplir avec du lait cru, fraichement trait. On la mange savamment en prenant, dans sa cuiller, un peu de "gaudes", au fond de I'écuelle, et un peu de lait resté en surface et tiédissant au contact de la bouillie. Le raffinement est obtenu par le contraste entre la bouillie chaude 1égèrement salée et le lait naturellernent sucré et frais, et encore entre la rugosité relative de la farine grillée et la douceur du lait, ou enfin, pour 1'oeil qui lui aussi doit se régaler, entre la belle couleur ocre doré du maïs et la blancheur et 1'onctuosité lactique.C'est parce qu'il satisfait pleinement tous les sens épanouis que ce plat est trés nourrissant et peut suffire au repas du soir, pour peu que 1'écuelle soit d'une bonne contenance.Certains sucrent la bouillie à la cuisson, sans pour autant négliger de la saler 1égèrement. Autre raffinement. D'autres enfin, en tout cas, y ajoutent, dans I'écuelle même, une cuillerée de crème. Enfin, au refroidissement, s'il en reste, cette bouillie se prend en gateau. On peut alors, le lendemain matin, la couper en cubes ou en losanges et la faire griller au saindoux (version salée) ou au beurre (version sucrée). C'est, au petit matin, avant de partir au travail, ou à la chasse ou à la pèche, un viatique diablement roboratif, à condition de le compléter d'une tranche de jambon ou de "beursaudes salées"... Mais ceci est une autre histoire... (1) "Treuqué" nom patois du maïs (de la vieille appellation: "turquis", ou "blé de Truquie") Gaudes au froment A défaut de maïs, mes grand-mères utilisaient, de la même façon, le blé. Nous avons conservé cette tradition. 11 est facile, et amusant, de griller les grains de b1é, le soir devant le feu, lorsqu'on a la chance den avoir un, dans une poë1e A frire. Lorsque les grains sont bieti dorés, on les concasse au moulin à café, plus ou moins finement selon les goûts et 1'on utilise cette farine très grossère pour faire la bouillie de froment. soit à 1'eau, soit au lait exactement commes les "gaudes de treuqué". Cette bouillie de froment grillé est plus digeste que la bouillie de froment nature car le, grillage transforme 1'amidon en dextrine très assimilable, comme diraient les diététiciens qui 1'ont appris de nos grand-mères. Les "gaudes (1)", que 1'on baptise volontiers "étouffe-chrétiens", car elles constituent une nourriture solide, quoique dé1icieuse. (1 racine celtique god ou yod signifiant exactement : bouillie) .
Sommaire |